C’est depuis mon enfance que je suis passionné par les images. Le packaging de ma bouteille de jus d’orange, le Sacre de Napoléon par Jacques-Louis David dans mon livre d’histoire de 4e ou les graffitis innocents sur les murs de ma ville.
Je viens d’une petite ville de Gironde (33) et j’y suis naît en 1989. Je me suis inscrit à l’école d’art plastique municipal car mon meilleur ami d’enfance y était (j’ai aussi fait du tennis de table grâce à lui).
Mes parents ne m’amenèrent jamais au musée, mais je grandissais en même temps que mon goût pour la peinture.
Cette envie, cette curiosité intense, parfois débordante, compensée largement ma technique de dessin très maladroite.
J’ai rempli durant des années des feuilles de ce genre de texture. Il me manquait le volume, la perspective, le contraste, l’anatomie, la couleur, les proportions...
Aujourd’hui, autodidacte après avoir obtenu un CAP Graphiste en 2007, j’accumule une expérience composée d’échec, d’erreur et de victoire. J’ai rattrapé mes lacunes en dessin par un long processus d’apprentissage. J’ai rempli des milliers de feuilles pour comprendre ce qu’est un trait. J’ai aussi mis du temps à comprendre la couleur afin de peindre.
C’est donc assez tôt, à 19 ans, que j’ai commencé ma vie professionnelle. Je n’ai jamais « eu » de galerie, car je travaille beaucoup à la commande. Cela prendra sûrement 20 ans de réflexion et d’apprentissage avant de pouvoir dire ce qui vient du cœur.
En vérité, ma première galerie, je l’ai eu dans l’espace public. Les formalités sont simples, je prends des dessins encadrés et je les répartis sur un rebord de fenêtre, une grille ou simplement sur le banc à côté de moi.
Quand je travaille à mettre en valeur le patrimoine, les curieux peuvent observer le fruit des réalisations passées. Chaque nouvelle sortie est une exposition et les rencontres qui vont avec.
Je préfère ne pas avoir de réseaux sociaux et faire comment mon grand-père, ancien commercial en peinture et revêtement, j’apprends à connaître mon domaine professionnel, ces acteurs et le territoire.
Ce sont des liens entre êtres humains.
D’une part, je reçois des commandes d’œuvres de la part des personnes appréciant mon travail lors de mes échanges urbains et, d’autre part, quand me vient une intuition, je vais amener mon regard d’artiste directement auprès de l’entreprise ou l’institution qui a interpellé ma sensibilité.
C’est une opération parfois risquée, car après avoir passé quelques heures à creuser mon sujet sur papier, je dois trouver le contact du responsable de la structure et ensuite avoir en face de moi une personne réceptive et attentive à l’art.
Si c’est oui, c’est alors le début d’un projet, d’une aventure en commun.
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Victor Magenta
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